Se lancer dans l’aventure Container occasion
Les grosses boîtes métalliques vous font de l’œil depuis quelques temps. Vous vous décidez finalement à acheter un container d’occasion. Usages, budget, délais, voici les réponses aux questions que vous vous posez.
Mon container d’occasion, pour quoi faire ?
Du bon usage
Le container est modulable, il se plie aux envies. Il surfe sur les tendances architecturales en apportant une note industrielle. Économique et facile à installer, il s’adapte à la ville, au bord de mer ou à la campagne. Il a roulé sa bosse sur des navires de marchandise, il aspire aujourd’hui à une autre vie, aux côtés de professionnels, particuliers ou artistes. Il endossera facilement des fonctions de :
- Stockage. Avec le temps, on accumule des affaires dont on ne veut pas se débarrasser. Le container garde à l’abris nos trésors.
- Accueil de public. Son côté atypique en fait un lieu de rencontre original idéal pour installer un café cosy, une association, des bureaux vitrine d’entreprise ou même une clinique mobile.
- Atelier d’artiste. Chambre noire de photographe ou atelier de peinture, enfin un lieu à soi pour s’adonner à sa passion.
- Extension. Les enfants ont grandi et rêvent d’un peu plus d’indépendance. Une terrasse couverte ajouterait du charme et de l’espace à cette maison en vieille pierre. Belle-Maman vient passer des vacances de plus en plus longues. Un container, et voilà quelques mètres carrés supplémentaires.
- Habitat. Un loft avec terrasse ou une tiny house, la maison en caisson se décline à l’infini.
Caisson et législation
Que dit la loi à propos des containers réutilisés ? Le container devra être installé sur un terrain constructible. S’il est sur un terrain non-constructible, son usage sera strictement limité à l’agriculture. Du point de vue de la loi, le container s’apparente à une construction fixe. Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) a son mot à dire, c’est lui qui détermine si oui ou non une construction de ce type est autorisée sur la commune concernée. Dans le cas où c’est interdit, souvent pour des
raisons d’unité du territoire, il sera possible de faire un bardage en bois pour couvrir le métal du container. Pour une surface au sol de 5 à 20 m2, une déclaration de travaux sera à déposer en mairie. Une surface au sol de plus de 20 m2 nécessitera un permis de construire. En revanche, en dessous de 5 m2 au sol, aucune démarche ne sera à effectuer.
Mon container, à quel prix ?
Le container est souvent un choix pour alléger la facture par rapport à une construction classique de 15 à 20 %. Il est tout de même important d’avoir quelques chiffres en tête avant de se lancer.
Boîte nue
Le container d’occasion est un investissement modique. Autour de 900 euros pour les prix les plus bas et jusqu’à 4 000 euros permettront d’acquérir une boîte métallique. La taille a peu d’impact sur le prix. Par contre l’état du caisson sera le facteur principal. On dénombre généralement trois états d’usure :
- Les conteneurs premier voyage. Ils arrivent directement de Chine après avoir assuré un premier chargement. Leur état est très bon, ils peuvent présenter tout au plus des éraflures de peinture dues à la manutention.
- 2. Les conteneurs d’usure intermédiaire. Ils ont quelques années de routes maritimes au compteur, l’aspect est usé mais l’étanchéité reste efficace.
- 3. Les conteneurs dernier voyage. Ils ne sont plus optimisés. Ils sont à privilégier pour les petits budgets et ceux qui souhaitent réaliser des découpes d’ouverture franches.
Frais annexes
Quelques dépenses sont à prévoir pour la concrétisation de votre projet :
- Achat du terrain. Le prix est variable en fonction de la région et de la surface.
- Acheminement du container. Stocké dans les docks du Havre ou de Marseille, votre container devra prendre la route jusqu’au lieu d’installation. Selon la distance, comptez entre 500 et 1 200 euros.
- Grutage du container. Piloter par les airs, votre caisson pourra se poser sur la surface voulue à partir de 800 euros.
- Brossage. Selon le degré de vétusté, un brossage peut être proposé pour redorer votre container. Comptez entre 700 et 1 300 euros en fonction de la surface à repeindre.
- Préparation du terrain. Aplanir ou installer une dalle peut nécessiter la location de matériel ou le recours à des professionnels
- Matériaux et outils d’isolation
- Travaux de raccordement
Certains préféreront faire appel à des spécialistes du bâtiment, de l’architecture ou de la législation. Ces compétences viendront s’ajouter à votre enveloppe globale. Il est aussi tout à fait possible de faire par soi-même avec un peu d’huile de coude et de précision.
Mon container d’occasion, c’est pour quand ?
Le container a l’immense avantage de nécessiter peu de construction. De l’idée à la concrétisation, il faudra tout de même compter quelques mois. Tout d’abord, trouver le bon container pour soi demandera de se renseigner un peu, d’aller voir sur place. Le coup de cœur pourra venir bien vite. Il faudra préparer le terrain en amont pour accueillir le caisson. Cette étape pourra se faire en quelques jours. Mais avant cela, l’obtention d’un permis de construire constituera l’étape la plus longue. On compte souvent 2 mois entre la demande et l’acceptation. Le rêve est accessible en peu de temps, bonne nouvelle !
Mon container, conseils en vrac
- Soyez visionnaire. Inventez de nouvelles façons de vivre.
- Inspirez-vous. Mélangez les idées déjà existantes pour créer du neuf.
- Ne négligez pas vos liens avec la mairie. Le PLU c’est la base de la construction, n’allez pas vous fâcher tout de suite.
- Confrontez vos trouvailles. Questionnez les prix, interrogez la qualité.
- Gardez le projet en ligne de mire. Tout vient à point à qui sait attendre, et à qui se donne les moyens d’aller au bout de ses envies.
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